Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?
La Franc-maçonnerie est « un
ordre initiatique traditionnel fondé sur la Fraternité. Elle constitue une
alliance d’Hommes libres et de bonnes mœurs de toutes races, de toutes
nationalités et de toutes croyances. Elle a pour but le perfectionnement moral
de l’Humanité ». Elle fournit à chaque personne qui veut travailler sur
soi-même les outils du Symbolisme et de la Tradition. Elle est une école de vie
et un enseignement de conduite morale où chacun peut s’épanouir par lui-même.
La
franc-maçonnerie est-elle une société de
prosélytes ?
Elle ne fait pas de
prosélytisme, puisque c'est librement, sans être influencé, que quelqu'un doit
se sentir appelé à partager le chemin des Francs-maçons. Quelqu’un devient
Franc-maçon parce qu’il éprouve le besoin d’évoluer dans un esprit d’ouverture
et qu’il a rencontré cet esprit d’ouverture auprès de personnes qui se sont
fait connaître comme Francs-maçons. Il fut un temps où l’on ne pouvait entrer
en Franc-maçonnerie que si l’on était recommandé par un certain nombre de
Francs-maçons. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
La franc-maçonnerie est-elle une
voie de formation à la vie ?
L'unité biologique de l'humanité
suppose la suppression du racisme. Il n'y a pas d'hommes supérieurs ou
inférieurs, mais uniquement une grande diversité ethnique et culturelle, ainsi
que des degrés divers dans l'évolution des sociétés humaines. Solidaire avec
tous les êtres dans l'unité cosmique, de l'infiniment petit à l'infiniment
grand, l'homme conscient se sent uni à l'esprit éternel, Ame ou Architecture du
Cosmos, symbole de la perfection, sans représentation dogmatique
La
franc-maçonnerie est-elle une société
élitiste ?
La Franc-maçonnerie ne peut
pas être une élite sociale ou économique, puisqu'elle tire sa richesse de la
diversité de ses membres. Néanmoins, il est demandé que le Frère cherche
sincèrement à travailler à son perfectionnement. En conséquence, la
Franc-maçonnerie n’est pas organisée comme un club de services et elle n’est
pas le lieu pour la pratique du copinage et de l’affairisme. Sur le plan
financier, les cotisations ne sont pas plus élevées que celles de la plupart
des sociétés, sportives ou autres, et ne doivent pas constituer un obstacle
pour qui souhaite sincèrement effectuer la démarche.
La franc-maçonnerie est-elle une
démarche spirituelle ?
Pour réussir le pari de la
diversité en harmonie, la Franc-maçonnerie traditionnelle fait appel à un
principe supérieur qui transcende la réalité matérielle, sociale et religieuse
que certains appelleront "Dieu", d'autres "Energie" et que
nous appelons Grand Architecte de l'Univers pour ne pas entrer dans des débats
stériles. La combinaison de la foi en un principe supérieur et d’une démarche
de perfectionnement de soi-même en fait donc une démarche spirituelle au sens
large
La
franc-maçonnerie est-elle une société
philanthropique ?
La Franc-maçonnerie n'est
pas une société philanthropique, puisqu'elle vise d’abord au perfectionnement
de ses membres. Bien sûr on espère que ce travail sur soi-même pourra rayonner
favorablement sur la société tout entière, mais ceci ne doit être qu’une
conséquence, non pas un but en soi. Toutefois, l'amour du prochain passe aussi,
mais pas exclusivement, par la pratique de la charité.
La franc-maçonnerie est-elle une
société structurée ?
Les Francs-maçons travaillent
dans des loges qui font elles-mêmes partie de Grandes Loges ou Grands Orients.
De plus, chaque loge se dote d’un comité (appelé Collège) et d’un président
(appelé Vénérable) comme toute société. De même les Grandes Loges se dotent
d’un Grand Collège. Cette structure ne constitue pas une hiérarchie mais une
organisation. Le Collège a un rôle de coordination des travaux, de même que les
Grandes Loges et Grands Orients ne dirigent pas mais coordonnent les activités
des Loges. Afin que cette organisation n’installe pas des relations de pouvoir
en son sein, les Collèges et Grands Collèges sont renouvelées obligatoirement
de façon régulière. Le principe absolu est: des maçons libres dans des loges
libres. Le Franc-maçon ne doit obéir qu’à une seule chose : l’engagement qu’il
a pris vis-à-vis de lui-même de travailler à son perfectionnement dans le
respect de la démarche qu’il a librement choisie.
La
franc-maçonnerie est-elle une société
misogyne ?
La Grande Loge X est
effectivement exclusivement masculine, ce qui ne veut pas dire que la
Franc-maçonnerie dans son ensemble le soit. Il existe en effet des obédiences
exclusivement féminines et des obédiences mixtes. D’une part, la
Franc-maçonnerie étant issue des sociétés compagnonniques du Moyen Age, elle
hérite historiquement d’une tradition masculine. D’autre part, le travail sur
soi-même touche souvent à des sensibilités qui sont différentes pour un homme
et pour une femme (les hommes sont de Mars, les femmes sont de Vénus !). On
peut donc librement choisir soit de partager cette sensibilité avec des
personnes de l’autre sexe, auquel cas on peut entrer dans une obédience mixte,
soit de vivre ce partage séparément, auquel cas on peut rejoindre une obédience
masculine ou féminine, selon que l’on est un homme ou une femme.
La franc-maçonnerie est-elle une
démarche structurée ?
La démarche maçonnique est
structurée par des systèmes de grades ou degrés: les rites. La richesse des
outils proposés est immense, et parce que l’on ne peut avancer qu’un pas après
l’autre, la démarche maçonnique a été structurée par un système de degrés qui
constituent autant de pas à accomplir. Le fait d’avoir fait un pas de plus ne
confère aucune supériorité sur ceux qui ne l’on pas encore, fait sinon le
devoir de les aider à avancer. Chaque grade propose un vécu et des symboles
nouveaux sur lesquels le Franc-maçon est appelé à méditer
La
franc-maçonnerie est-elle une religion ni une secte ?
La Franc-maçonnerie ne peut
pas être une religion ni une secte, puisque cela irait à l'encontre de la
tolérance et du respect de la liberté de chacun. Son fonctionnement même repose
sur l'interdiction de contraindre qui que ce soit à partager des convictions
quelconques, qu'elles soient religieuses ou politiques. Toute l’organisation
maçonnique est conçue, si elle est respectée, pour que chacun puisse tracer son
chemin personnel en s’enrichissant de la diversité des vécus et des opinions,
en aucun cas du point de vue particulier de qui que ce soit qui prétendrait
connaître l’unique vérité. Contrairement à ce qui se passe dans la plupart des
sectes, on peut quitter la Franc-maçonnerie. En effet, elle propose une
démarche mais ne l’impose pas — et il s’agit d’une démarche que l’on a
librement choisie. Si elle ne correspond pas à ce que l’on ressent, il est
loisible de donner sa démission.
La
franc-maçonnerie est-elle une société
secrète ?
La Franc-maçonnerie n'est pas
une société secrète, puisqu'elle ne fait mystère ni de son existence ni de ses
buts. De plus, la plupart de ses symboles et de ses rites peuvent se trouver
dans n'importe quelle librairie. Si nous cherchons à ce que nos rituels ne
soient pas divulgués, c’est pour que l’éventuel candidat puisse vivre ce qu’il
a à vivre sans a priori, car c’est à lui seul de se forger sa propre
compréhension de ce que la Franc-maçonnerie peut lui offrir. Cela fait
également partie du respect de la liberté de l'autre de ne pas dire qui est
Franc-maçon, puisque c'est à lui seul de juger de l'opportunité de se dévoiler
selon la tolérance de son milieu professionnel et social.
La
franc-maçonnerie est-elle une société
occulte ?
Il ne faut pas confondre
occultisme et ésotérisme. L’occultisme repose sur des pratiques à caractère
plus ou moins magique, alors que l’ésotérisme (littéralement : la voie
intérieure) est une démarche qui repose sur le vécu personnel. L’ésotérisme
s’oppose à l’exotérisme qui est la voie extérieure dans laquelle une vérité est
imposée par d’autres. Dans ce sens, la Franc-maçonnerie est une société ésotérique
mais pas occulte. Si elle pratique des rituels, ceux-ci sont là pour proposer
des vécus sur lesquels le Franc-maçon peut librement méditer et travailler. Ces
rituels sont indispensables si l’on ne veut pas que le travail reste uniquement
intellectuel; ce ne sont pas les mots qui permettent de s’améliorer, mais les
expériences.
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