mardi 4 avril 2017

Le Temple de Salomon et la Franc-maçonnerie.

Un autre point important à souligner est le lien profond qui existe entre la Franc-maçonnerie et le Temple de Salomon. C’est ainsi que dans les rituels du troisième grade de la franc- maçonnerie (Maître maçon) apparaît la légende d’Hiram, personnage biblique, qui aurait été l’architecte du Temple de Salomon. Le cadre de la légende est le chantier du Temple de Salomon avant la fin des travaux. Hiram inspecte régulièrement le chantier. Il possède un secret. Les ouvriers du chantier sont divisés en trois catégories qui correspondent aux premiers grades maçonniques : Apprentis, Compagnons et Maîtres. Trois ouvriers criminels tentent d’extorquer son secret à Hiram sans attendre de pouvoir le recevoir de manière régulière. Pour cela, ils se postent aux trois portes du Temple. Chacun d’eux bloque successivement le passage à Hiram et exige qu’il révèle son secret. Chaque fois, Hiram refuse et cherche une autre issue. Chaque fois, un des conjurés le frappe. Le troisième coup est mortel. 

Les criminels emportent alors le corps hors du Temple et l’enfouissent. Salomon ordonne qu’on recherche le corps d’Hiram. Il envoie pour ce faire un certain nombre de frères. On retrouve enfin le corps d’Hiram. Un végétal, généralement l’acacia, marque l’emplacement de la tombe. Ceux qui l’ont retrouvé retournent chercher Salomon. On enterre ensuite le corps avec les honneurs en un lieu privilégié du chantier.

La légende d’Hiram s’arrête ici, mais elle connaît des prolongements dans certains hauts grades maçonniques qui relatent notamment la manière dont les coupables seront punis et la manière dont le chantier du Temple de Salomon fut poursuivi par la suite.

Les « tenues » des Francs-maçons se déroulent dans le Temple maçonnique qui est en correspondance étroite avec le Temple de Salomon.

Dans les loges du Moyen Age construites souvent au pied des cathédrales, les maçons opératifs se transmettaient les secrets de l’Art Royal et du nombre d’or. Ils gardaient aussi la nostalgie de reconstruire le Temple de Dieu en Terre sainte. 

Aujourd’hui, dans un Temple qui s’inspire dans sa disposition de l’antique Temple de Salomon, les Francs-Maçons pratiquent les rites secrets de l’initiation. Pour l’initié, le Temple représente un lieu sacré dans lequel doit s’effectuer sa mutation intérieure. 

C’est dans le Temple qu’il a subi les épreuves de l’initiation et reçu la Lumière. C’est dans le Temple qu’il a effectué ses travaux, prononcé ses serments, rendu hommage au Grand Architecte de l’Univers. En définitive, le mystère du Temple nous révèle que le Temple de Salomon et le Temple maçonnique ne forment qu’un seul et même Temple. Dans le Temple, le franc-maçon peut progresser sur le sentier de la sagesse qui, précisément, faisait la haute réputation du roi Salomon. Dans le Temple maçonnique comme dans Temple de Salomon les contraintes du temps et de l’espace peuvent être rompues. 

La chaîne qui prend appui sur les colonnes du Temple relie d’une façon égale l’initié d’hier et l’initié d’aujourd’hui, comme elle reliera bientôt l’initié de demain. Le Temple maçonnique, entre autres, nous présente l’image d’un carré surmonté par un cercle. Cette superposition du cercle au carré montre la relation entre le Ciel et la Terre, le transcendant et l’immanent, elle est l’image dialectique entre le terrestre où l’homme se situe et le céleste transcendant auquel il aspire.

Il n’est pas exagéré de dire que les fondements de la Franc-maçonnerie se trouvent dans la tradition juive et plus loin encore dans les mystères égyptiens. Au Rite Ecossais Ancien et Accepté (REAA) par exemple, cinq degrés se référent à la construction du Temple de Salomon : le Maître Secret (4e), le Maître Parfait (5e), le Secrétaire Intime (6e), le Prévôt et Juge (7e), et l’Intendant des Bâtiments (8e). Le treizième degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté est celui de Royale Arche ou chevalier de Royal-Arche. Mais de quelle « arche » parle-t-on ? De celle de Noé bien sûr, mais aussi de l’Arche d’Alliance de Moïse et de l’Arche du saint des saints du Temple de Salomon. On trouve aussi dans ce degré des références multiples à la Kabbale, notamment à l’Arbre des Sephiroth. Lors de l’initiation à ce degré, les noms des Sephiroth sont prononcés en hébreu. 

Le treizième degré est sans doute celui qui est le plus empreint de la tradition ésotérique juive.

Ci-dessous, nous présentons le tableau de la Loge des Maîtres Maçons d’un Temple Bruxellois, avec une explication du tableau, datant de 1745 (source Wikipédia). Ce tableau est particulièrement intéressant parce qu’il montre, sans équivoque, les liens étroits qui unissent la franc-maçonnerie avec le Temple de Salomon et l’Arche d’Alliance. 

La légende indique qu’en « 1 » est figuré le Temple de Salomon, en « 10 » est figurée l’Arche d’Alliance, en « 6 », l’Autel, en « 5 » le Chandelier à 7 branches, et en « 4 » la table d’oblation des pains. Tous ces éléments figurent dans le Temple de Salomon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire